Rockroll 版 (精华区)
发信人: like (席焕·学会忘记), 信区: Rockroll
标 题: 关于专辑 Mute
发信站: 哈工大紫丁香 (2001年11月26日18:46:42 星期一), 站内信件
1>
about Mute:
N.M.E.:The Sundays have disappeared. The Cranberries have grown up and gone
angst-ridden. What is a jingle-jangle softy supposed to do?
Fear not, oh people with no wish to rock, for the innocent pop thrills you s
eek lie concealed, in delicately spectacular fashion, within the grooves of
Catchers' startling debut album.
Cavorting with an autumnal freshness that no multi-million budget could ever
fake, it skips along with the exuberance usually associated with small chil
dren and Christmas morning. There almost certainly won't be another record l
ike this released all year.
Catchers may have long since fled their sleepy Irish hamlet for the bright l
ights of London, but the big bad city has yet to dent their infectiously car
efree look on life. In a rock world infested with the twin plagues of dysfun
ction and cynicism, a gang of teenagers- armed only with some unaffectedly S
mithsian guitars, two astonishing voices (courtesy of co-singers Dale and Al
ice) and a skipful of youthful charm - somehow encapsulate every idyllic sum
mer and perfect romance you ever had. The end result is deliriously great so
ngs and the single-handed reinvention of 'perfect pop' as a viable concept.
Honest. 8/10
2>
Melody Maker: Catchers sigh and swoop and dream and plunder and reinvent th
e three-minute jangle (of nerves) pop format with the kind of easy glee gran
ted only to The Chosen Ones. They fuse mirth to melancholy in an aching musi
c whose driving pulse is an insatiable, irreducible yearning. They are very
special.
The chintzily named Alice Lemon supplies the requisite vocals-from-the-next-
cosmos but Catchers' true genius is Dale Grundle, a skinny poet/guitarist so
alive to the purity of his role that he refuses to sully it by participatin
g in anything so vulgar as an interview. His words are fragile, moving, impl
ication-heavy - "Sprawled out over the windfall/Of this the bloated, brownin
g month/Apple bruises on my thighs/And the flush from your yawning smile". H
e coaxes language into scheming shapes like a crafty cherub.
Catchers' highlight remains the phantom giddy yearning of "Cotton Dress", a
hymn to mortality and a previous Maker Single Of The Week: their other highl
ights are every other moment on this astonishing, sparkling debut. They've d
ream-wished into life a record of incandescent beauty and gentle rage. "Mute
", indeed, robs me of speech: it steals my breath.
A jewel from nothing, from nowhere; if the world takes note (and it will,it
will) and interferes, Catchers may never be allowed to be this unearthly aga
in. Truly wonderful.
3>Les Inrockuptibles: C'est en ecoutant Mute que l'on s'apercoit combien le
s coups de foudre sont parfois pernicieux. On se rappelle avec quelle soudai
nete le charme des Catchers a su s'imposer : il y avait dans Cotton Dress et
Shifting des airs de fetes pop en costume traditionnel, une magie desarmant
e que l'on aura reve d'adopter des le premier refrain, une sorte de normalit
e insolente, de classicisme rayonnant que l'on avait deja goutes chez The Ha
rvest Ministers.
Naturellement, a force de froler l'orthodoxie, les Irlandais risquaient de r
eveler a tout moment un fichu manque de caractere. On s'etait alors jure que
d'une telle beaute de fer, nous serions prets a accepter les lacunes. Mais
ces tendres aveuglements font de tristes histoires de coeur ; un jour ou l'a
utre, elles se terminent par un bouquet de reproches qui sentent fort la las
situde et le depit. Mute n'y echappera qu'en partie.
On y retrouve tres vite le visage des Catchers tel qu'il nous etait miracule
usement apparu : fragilite severe chez Beauty No. 3, harmonies conformes mai
s hospitalieres chez Apathy. Progressivement, le groupe semble pourtant perd
re le bon angle, la belle luminosite qui en transcendait les traits. De Coun
try Freaks a Jesus Spaceman, les Catchers, embourbes en plein coeur de leur
album, se perdent derriere des masques un peu convenus, empruntes au petit t
heatre routinier de la pop.
Il faudra attendre Sleepyhead, Song For Autumn et surtout le somptueux Epita
ph, pour renouer avec leur saine austerite, leur temperament frissonnant. Ri
en de mieux que les deux voix de Dale Grundle et Alice Lemon lorsqu'elles so
nt enfin laissees a elles-memes, qu'elles se serrent l'une contre l'autre po
ur se tenir chaud et se marier en toute confidentialite - des guitares et un
clavier seront leurs seuls temoins, leur seule famille. Plutot que de voulo
ir grignoter du terrain, les Catchers gagnent au contraire a reduire leur pe
rimetre d'action, a ramener les sentiments a leur portee. C'est dans ces pet
its espaces ou l'air semble rarefie que le groupe transmet toute la force et
la justesse de son souffle, alimente le foyer de ses emotions, brosse quelq
ues troublants paysages interieurs. Mute peut alors commencer a convaincre:
il aura accorde l'asile a cette grace empreinte de caractere, qui sait a la
fois se demarquer des grandes competitions de seduction et refuser l'alibi c
ommode de la timidite.
4>
Les Inrockuptibles: C'est en ecoutant Mute que l'on s'apercoit combien les
coups de foudre sont parfois pernicieux. On se rappelle avec quelle soudaine
te le charme des Catchers a su s'imposer : il y avait dans Cotton Dress et S
hifting des airs de fetes pop en costume traditionnel, une magie desarmante
que l'on aura reve d'adopter des le premier refrain, une sorte de normalite
insolente, de classicisme rayonnant que l'on avait deja goutes chez The Harv
est Ministers.
Naturellement, a force de froler l'orthodoxie, les Irlandais risquaient de r
eveler a tout moment un fichu manque de caractere. On s'etait alors jure que
d'une telle beaute de fer, nous serions prets a accepter les lacunes. Mais
ces tendres aveuglements font de tristes histoires de coeur ; un jour ou l'a
utre, elles se terminent par un bouquet de reproches qui sentent fort la las
situde et le depit. Mute n'y echappera qu'en partie.
On y retrouve tres vite le visage des Catchers tel qu'il nous etait miracule
usement apparu : fragilite severe chez Beauty No. 3, harmonies conformes mai
s hospitalieres chez Apathy. Progressivement, le groupe semble pourtant perd
re le bon angle, la belle luminosite qui en transcendait les traits. De Coun
try Freaks a Jesus Spaceman, les Catchers, embourbes en plein coeur de leur
album, se perdent derriere des masques un peu convenus, empruntes au petit t
heatre routinier de la pop.
Il faudra attendre Sleepyhead, Song For Autumn et surtout le somptueux Epita
ph, pour renouer avec leur saine austerite, leur temperament frissonnant. Ri
en de mieux que les deux voix de Dale Grundle et Alice Lemon lorsqu'elles so
nt enfin laissees a elles-memes, qu'elles se serrent l'une contre l'autre po
ur se tenir chaud et se marier en toute confidentialite - des guitares et un
clavier seront leurs seuls temoins, leur seule famille. Plutot que de voulo
ir grignoter du terrain, les Catchers gagnent au contraire a reduire leur pe
rimetre d'action, a ramener les sentiments a leur portee. C'est dans ces pet
its espaces ou l'air semble rarefie que le groupe transmet toute la force et
la justesse de son souffle, alimente le foyer de ses emotions, brosse quelq
ues troublants paysages interieurs. Mute peut alors commencer a convaincre:
il aura accorde l'asile a cette grace empreinte de caractere, qui sait a la
fois se demarquer des grandes competitions de seduction et refuser l'alibi c
ommode de la timidite.
5>
Premonition: Adolescents, les Catchers le sont jusqu'a la moelle et pourtan
t, sur 'Mute', on sent deja qu'autre chose les travaille, qu'un ver sournois
ronge les teints frais de ces teenagers irlandais en bout de course.
Pour clarifier les choses, precisons que nous ne sommes pas ici chez des Eas
t 17 indes, ni chez des Billy Ze Kick d'outre-Manche, faux jeunes tellement
fun qu'on les claquerait. Non, la jeunesse des Catchers fait fi de toute cet
te demagogie putassiere qui fait la sortie des lycees, du "Cercle des poetes
disparus" a "Chela ouate".
Inquiete et mouvante, ne cherchant pas de reponse et trop timide pour poser
ne serait-ce qu'une question, la jeunesse des Catchers vit dans l'effroi et
la joie que lui procure sa propre immaturite. Ici, on se regarde grandir, di
gerer avec delices et lenteur un condense ideal de la musique des annees 80.
Ecarteles entre la clarte des premiers Smiths et l'obscurite de certains Cur
e, les Catchers reunissent a une meme table deux familles ennemies comme les
Montaigu et les Capulet et offrent en sacrifice a ces parents terribles, le
ur bien le plus precieux, ces chansons maldroites et gracieuses, a la rougeu
r maladive et lourdes de promesses.
Des l'ouverture, 'Beauty No.3' frappe par son envergure et nous ramene dix a
ns en arriere quand les Pale Fountains entonnaient 'Unless', ce chef-d'oeuvr
e d'intimisme gorge de seve a en eclater et qu'on croyait insurpassable. Com
me a l'epoque, l'emerveillement ne nous quittera que rarement, le temps d' '
Apathy' et son refrain godliche de boy-scout en goguette.
Et quand 'Mute' se refermera sur une 'Epitaph' bien mal nommee, on se prendr
a, inconsciemment, a penser a J. D. Salinger et a Holden Caulfield, son hero
s lyceen, fugueur et fantasque qui, s'il devait choisir un disque prefere da
ns le monde parallele et immobile des livres, pourrait desormais se rabattre
sur ce premier Catchers.
6>
Sun Zoom Spark: For each person that exists there is a different and unique
idea of perfection. 'Mute' is an item of that nature; intrinsically beautif
ul, inherently intuitive. Sure, there is no such thing as a perfect album bu
t this is as close to that ideal as I have heard in aeons.
Take 'Shifting' as an example. An avataristic dream, glorious in its escapis
t fantasy...pure and naive. A ghost of a song. Or 'Jesus Spaceman'. Those ly
rics are just so OUT THERE. To die for. You feel as if you could take them a
nd somehow use them to reach some personal, internal nirvana. For fifty minu
tes the Catchers will transport you away from your world of pain, guilt and
anger to a place altogether more forgiving. If only it were that easy. Dale
Grundle's lyrics are poetry incarnate. How strange that such elegiac perfect
ion could originate from someone with such a clumsy sounding name.
The music is almost trivialised by its use as a carrier for these hyper-arti
culate words. Which seems unfair as even it has a magic all of its own. I'd
love to be able to balance all this by pointing out a couple of weaker songs
but, alas, this is not possible.
top ten albums of the year
--
经过马路旁成堆的垃圾,经过积满污水的商用占地,
经过整夜痛苦的失眠与不安,跨入美丽辉煌的二十一世纪??
※ 来源:·哈工大紫丁香 bbs.hit.edu.cn·[FROM: 天外飞仙]
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